Contes des Indiens d’Amérique du Nord
La collecte réalisée par Stith Thompson demeure indépassable
 pour plusieurs raisons. Il a eu accès aux meilleures sources
 anciennes. Les premières collectes commencent dès 1633 avec les
 Jésuites et, en les comparant avec des versions plus récentes,
 Thompson a pu vérifier que leur forme avait été très peu altérée, surtout
 pour les contes de Création, et retenir des contes ancestraux. Il
 a pu aussi profiter des vagues successives de collectes : une seconde
 entreprise de collecte commence en effet dans la seconde moitié
 du XIXe siècle. Elle a le mérite d’être massive mais a souvent le
 défaut de ne pas toujours coller au style du conteur d’origine et de
 ne pas prendre assez en compte les variantes. Sous l’influence de
 Franz Boas, les collectes deviendront plus scientifiques et plus
 systématiques, couvrant l’ensemble du continent nord-américain.Aucun peuple premier n’aura gardé autant la trace de ses
 mythes, contes et légendes, étant entendu qu’il est impossible et
 vain scientifiquement de vouloir en entreprendre le classement de
 ce point de vue. Disposant donc d’un corpus immense (issu de
 rapports, de journaux, de publications antérieures ou récentes des
 sociétés savantes, des collectes antérieures), Stith Thompson, déjà
 célèbre pour la classification de tous les contes européens avec Anti
 Aarne, qui est encore la «bible» de tous ceux qui s’intéressent aux
 contes, va tenter avec cette anthologie de choisir à la fois les contes
 les meilleurs et les plus représentatifs des différentes tribus en
 couvrant la totalité des régions d’Amérique du Nord et d’organiser
 l’ensemble en neuf chapitres mettant ainsi en relief tous les types de
 contes, tout en ayant conscience que les contes peuvent déborder
 les principes de classification et qu’ils pourraient parfois être
 intégrés à des chapitres différents. Par rapport à toutes les collectes
 existantes actuellement, plus d’une cinquantaine, dont certaines
 récentes, celle de Stith Thompson reste incomparable, d’autant que
 les annexes permettent de relier chaque conte à son origine
 géographique, à sa tribu comme aux motifs qu’il contient.Même si nous devons être conscients que lors du passage de
 l’oral à l’écrit, de la langue tribale d’origine à l’anglais, nous avons
 sûrement perdu quelque chose, le trésor rassemblé par Thompson
 n’en reste pas moins un trésor qui, sans son travail, aurait disparu.
$45.95
Version papier
Disponible
ISBN : 9782714310811
Version numérique
Indisponible
Acheter sur
leslibraires.ca
Vous aimerez peut-être


